Diagne Chanel

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Le Fort Pinet Laprade

Vauban en Casamance

Visite dans le temps

En 2013 je découvre, majestueux et délabré comme le vestige d’un décor au bord du fleuve Casamance, le FORT PINET LAPRADE, un bâtiment en phase avec ma passion de l’architecture.

Malgré les mises en garde contre le danger, j’insiste pour découvrir le premier étage, comme une montée vers ces temps révolus. Je photographie cette architecture fascinante, qui parle à la fois du passé colonial, du prestige de Sédhiou, de l’architecture de Vauban et des prisons de Piranèse.

Comme premier cadre africain de l’AOF, Diagne Mapaté y séjourna avec sa famille. Il fut l’intermédiaire entre les Colons et les populations en révolte contre l’autorité occidentale ; rôle qui était déjà le sien dans l’île de Karabane.

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Diagne Mapaté et mon père au Fort Pinet Laprade
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Vestige du passé colonial de Sédhiou

À l’heure actuelle, l’étage du Fort est définitivement fermé pour éviter une catastrophe. Classé patrimoine mondial de l’Unesco, le symbole reste puissant. C’est l’un des plus grands atouts historiques de Sédhiou.

Il doit son nom à l’ancien gouverneur français Émile Pinet Laprade, né en 1822 à Saint-Louis et décédé du Choléra en 1869. Ce fort, au cœur de Sédhiou, a été érigé à la suite de plusieurs expéditions contre les Mandingues et les Balantes. Les Français ont décidé de le construire en 1836. C’est le capitaine Pavent d’Angsbourg, à l’époque directeur du génie militaire, qui a conçu le projet. Les travaux se sont déroulés entre mars 1838 et l’année 1844. Le fort a servi de tête de pont à l’expansion française en Haute Casamance. En outre, la bâtisse servait de lieu de stockage et de transport des marchandises durant la période coloniale. Mais aussi de lieu de refuge pour les populations, durant les guerres tribales entre les chefs de la localité. Le Fort de Sédhiou avait une double vocation militaire et commerciale et il demeure l’un des bâtiments les plus illustratifs d’un passé colonial très riche.

Pour moi, il est le plus beau lieu de Sédhiou, un lieu grandiose, gardien, derrière ses murs de forteresse, d’une partie du passé de cette ville de la Casamance.

Sa puissance, sa magie demeurent devant le fleuve, acheminant jadis les chalands transporteurs d’arachide vers Ziguinchor.

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Diagne Mapaté et mon père au Fort Pinet Laprade

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