Métis dans les villes

J’aime Paris c’est ma ville, elle m’appartient et je lui appartiens aussi.

Née rive gauche, je vis contre mon gré rive droite.

Lorsque je traverse la seine  j’ai le sentiment de rentrer chez moi.

J’aime ce pont, je sais qu’un jour, il m’emportera de l’autre côté de la seine. Il est magnifique, royal avec ces emblèmes sculptés de la ville ; Mais personne ne le voit ;

Les Métis aussi, personne ne les voit.
Ils marchent solitaires dans les jours et les nuits de  la ville, où leur vie comme dans un trou noir, s’absorbe.

Paris cette ville qu’ils aiment, comme une drogue, prend plus qu’elle ne donne.

Ils buttent comme dans un aquarium, sur les murs de la ville qui semble un refuge, mais qui leur est hostile.

Ils n’en font pas partie.

Mais pourquoi cette ville que j’aime ne veut pas de moi ?